CONDITION ANIMALE ET POLITIQUE : QUELLES STRATÉGIES ?

  • Intervenants : Pierre Athanaze, Sophie Duthoit, Jean-Pierre Garrigue, Brigitte Gothière, Élisabeth Hardouin-Fugier, Vanessa Hudson, Melvin Josse, Dan Lyons, Jean-Pierre Marguénaud, Christophe Marie, Dirk-Jan Verdonk, Jean-Luc Vuillemenot
  • Lieu : Palais du Luxembourg
  • Date : 25 octobre 2013
  • Organisateurs : David Chauvet et Melvin Josse sous l’égide de l’association Droits des Animaux
  • Plaquette de présentation : en téléchargement ici
  • Publication des actes : Revue semestrielle de droits animalier, avril 2014
  • Présentation :

En France, le mouvement animaliste a incontestablement réussi à faire entendre ses revendications au travers des médias et à mieux faire connaître au public la condition faite aux animaux. Ainsi, selon les enquêtes d’opinion menées récemment, une grande partie de la population française juge cette condition préoccupante et estime qu’elle mérite une réponse politique. Pour autant, on ne peut que constater le manque d’entrain du monde politique à s’emparer de la question, voire même son opposition. En effet, si des lobbies comme celui de la chasse ne peuvent – loin s’en faut – se targuer d’un tel soutien dans la population, ils trouvent en revanche un relais beaucoup plus clair auprès des élites politiques. Si les défenseurs des animaux ont toutes les raisons de s’offusquer de ce manque de démocratie, ce fait devrait aussi les amener à questionner leurs stratégies et apprendre de leurs opposants.

La question animale est d’ordre éthique et politique : les animaux ont des intérêts, qui appellent des droits, ou à tout le moins une protection, dont le respect ne peut s’imposer que de façon juridique, en particulier par la loi. Dans la pratique militante, au moins française, cet aspect ne semble pourtant pas être pleinement intégré, tant les préoccupations du mouvement animaliste semblent se limiter à la perspective de changer les comportements individuels et les mentalités. Une telle action est sans aucun doute nécessaire, mais ne saurait être suffisante pour offrir aux revendications de ce mouvement une issue législative. Puisque cette dernière dépend des politiques, le mouvement de défense des animaux doit parvenir à leur faire entendre l’importance de la condition animale aussi bien intrinsèquement qu’aux yeux de nos concitoyens dont ils sont les représentants.
Ce colloque a moins pour ambition de donner des réponses stratégiques définitives que créer une réflexion autour de la politisation du mouvement animaliste, voire un nouveau champ de recherche. Celui-ci ferait nécessairement appel à un vaste champ d’expertise, du droit aux sciences politiques et à la sociologie. C’est pourquoi cette rencontre se veut transdisciplinaire et cherche à rapprocher des chercheurs impliqués dans ces différents domaines, ainsi que des membres du personnel politique et des acteurs du monde associatif, afin que la recherche puisse servir concrètement l’amélioration de la condition animale.

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